samedi 21 février 2015

Le lecteur de cadavres - Antonio Garrido

Par Ariane


Auteur : Antonio Garrido

Titre : Le lecteur de cadavres

Genre : roman historique

Langue d’origine : espagnol

Traducteur : Alex Lhermillier

Editeur : Grasset

Nombre de pages : 608p

Date de parution : mars 2014 

Présentation de l’éditeur : 
Inspiré d’un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l’extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune garçon d’origine modeste sur lequel le destin semble s’acharner. Après la mort de ses parents, l’incendie de sa maison et l’arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite sœur malade.

Ci se retrouve dans les quartiers populaires de Lin’an, la capitale de l’Empire, où la vie ne vaut pas grand-chose. Il devient un des meilleurs fossoyeurs des « champs de la mort », puis, grâce à son formidable talent pour expliquer les causes d’un décès, il est accepté à la prestigieuse Académie Ming.
L’écho de ses exploits parvient aux oreilles de l’Empereur. Celui-ci le convoque pour enquêter sur une série d’assassinats qui menacent la paix impériale. S’il réussit, il entrera au sein du Conseil du Châtiment, s’il échoue : c’est la mort.
C’est ainsi que Ci Song, le lecteur de cadavres, devint le premier médecin légiste de tous les temps.
Un best-seller captivant et richement documenté où, dans la Chine opulente et exotique de l’époque médiévale, la haine et l’ambition se côtoient, comme l’amour et la mort.

Mon avis :  
Song Ci qui vécu au 13ème siècle est l’auteur de l’innovant traité Xi Yuan Ji Lu (Cas collectés d'injustices réparées) et considéré comme l’un des pères de la médecine légale.
Si l’on ne connaît presque rien de la vie de ce personnage en-dehors de son œuvre, Antonio Garrido écrit sa biographie fictive en imaginant sa jeunesse, son arrivée à la cour et sa première enquête. Mais le personnage présenté par l’auteur n’est pas vraiment attachant. Ci semble d’abord bien naïf et confiant malgré toutes les catastrophes qui s’abattent sur lui, ce qui est assez paradoxal étant donné que dans le même temps il fait preuve de capacités d’observation et de déduction hors du commun. Ensuite son parcours personnel est vraiment tiré par les cheveux, car par une suite d’aventures rocambolesques, Ci va passer du statut d’orphelin fugitif à celui d’enquêteur au service de l’empereur, ce qui n’est pas très crédible. Mais bon, c’est un roman alors passons sur ces rebondissements extraordinaires.
A travers l’histoire de Ci ce sont aussi les débuts de la médecine légale qui sont abordés. Et dans un pays où il est interdit d’ouvrir les corps (à cause des principes confucianistes qui prônent le respect de l’intégrité du corps des défunts) c’est passionnant de voir qu’en se basant uniquement sur les observations extérieures un enquêteur arrive à déduire les causes de la mort.
Toutefois, si j’ai été intéressée par l’aspect médico-légal, l’enquête en elle-même ne m’a pas vraiment passionnée. Sans vouloir trop en dire, j’ai trouvé le mobile des crimes assez ennuyeux et l’identité de l’assassin archi-convenue.
Mais l’intérêt principal de l’ouvrage réside dans son aspect historique. Cette découverte de la Chine impériale médiévale, au sujet de laquelle, je le confesse, j’étais totalement ignare, m’a fascinée. Ainsi à travers les aventures du jeune Ci Song nous découvrons le quotidien du petit peuple mais aussi de la cour : la place de la femme, les us et coutumes, l’opposition entre tradition et modernité, les traditions culinaires, les techniques médicales, l’organisation politique et judiciaire, l’empereur,…
Au final, malgré quelques bémols j'ai trouvé ce roman divertissant.

2 commentaires:

  1. Avec quelques bémols aussi pour ce roman mais j'ai toutefois apprécié cette lecture.

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    Réponses
    1. J'ai également apprécié cette lecture malgré les bémols exprimés. Plutôt sympathique.
      Ariane

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