jeudi 4 août 2016

Bérénice - Racine

Par Roxane
Titre : Bérénice
Auteur : Racine
Langue publication : français
Éditeur : librio
Nombre de pages : 66p
date publication :1670

Présentation de l'éditeur :
Bérénice « Vous êtes empereur, seigneur, et vous pleurez. » Un empereur romain ne peut épouser une reine étrangère. Cette implacable loi plonge l'empereur Titus dans le désespoir le plus profond. Amoureux fou de Bérénice, reine de Palestine, il doit cependant se résoudre à la quitter. Sa décision est irrémédiable, il choisit d'assurer sa gloire. Mais à l'idée de l'annoncer à Bérénice, l'empereur chancelle... Représentée pour la première fois en 1670, cette pièce est l'un des plus grands succès de son auteur. Tout en respectant scrupuleusement les règles de la tragédie classique, elle étonne par sa modernité dramatique.
 
Mon avis :
Bien décidée à élargir mes horizons avant l'entrée en Première et à me forger une culture littéraire, j'ai décidé de découvrir les classiques. Conseillée par ma prof de français, j'ai choisi ce monument du théâtre français. D'habitude je n'aime pas lire le théâtre car je pense qu'il est fait pour être joué. Mais ici avec la sublime écriture de Racine on ne peut qu'adhérer. J'ai pris beaucoup de plaisir en le lisant. Et comme pour la plupart des très bons livres c'est passé trop vite, bien trop vite. Mais quel plaisir intense ! Finalement les livres classiques peuvent vraiment être, non seulement de bons textes, mais aussi de vrai plaisir  de lecture!

Ah l'amour, c'est tellement mieux quand ça fini mal. Enfin une bonne histoire d'amour ! Ce qui prouve bien qu'une romance bien écrite peut être fantastique. Durant tout le livre on ressent toute la profondeur de leur amour, mais surtout à quel point cet amour fait mal aux deux protagonistes. Et j’insiste sur les « deux » car ici Titus est en pleurs sur scène ! Oui, oui l'homme est sensible malgré sa puissance, car il est empereur de l'empire romain, rien que cela. Bérénice elle n'est pas qu'une fille au cœur brisé, elle reste digne face à Titus.

J'ai vraiment aimé le contexte historique de la pièce, car j'aime beaucoup la période antique (sinon je ne ferait pas de grec ni de latin), alors un livre qui se déroule à cette époque, c'est rudement agréable.

Les obligations, le pouvoir, le regard des autres et la pression sociale vous prennent à la gorge durant tout le livre. On dirait des monstres qui accablent les deux amoureux et ce sont eux qui vont les séparer. Ces monstres sont en fait toujours présent dans notre monde et le seront toujours. Ce qui fait que l'histoire de Titus et Bérénice est intemporelle.

Les deux personnages principaux ont toujours su que c'était impossible. « Ne donne point un cœur qu'on ne peut recevoir. » Mais ils ont tenté l'impossible, au prix de beaucoup de douleur. « Ne l'avez-vous reçus, cruel, que pour le rendre ». Même s'ils sont mûrs, cet amour peut s’apparenter au dernier rêve d'enfant que l'on perd, et seulement maintenant ils peuvent être adultes et assumer leur rôle, car ils ont comprit le sens du mot « sacrifice » au plus profond de leur être.

J'avais acheté ce livre comme « devoir de vacances » pour m'avancer, mais au final je me suis plongée dans ce livre que j'ai adoré. Les mots sont choisis pour être beaux, forts et puissants, pour raconter la fin d'une histoire d'amour et le début d'une nouvelle vie de pouvoir et d’obligation. Le mot de la fin ? Magnifique.

Extrait :
« Tout l'Empire parlait ; mais la gloire, Madame,
Ne s'était point encor fait entendre a mon cœur
Du ton dont elle parle au cœur d'un Empereur.
Je sais tous les tourments où ce dessein me livre ;
Je sens bien que sans vous je ne saurais plus vivre,
Que mon cœur de moi même est prêt à s'éloigner ;
Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner. »

1 commentaire:

  1. J'hésitais à lire cette pièce, maintenant je pense me la faire prêter par une amie à la rentrée!;)

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